"Stan Getz dans le café, troisième tasse. Allongé sur la moquette verte du salon, feuilletant des bouquins de voyage, un itinéraire à tracer, au moins en pointillés. Le soleil triomphe et la vallée s’entrouvre sur un monde qu’on jurerait beau. Le givre sur les tuiles ne dessine pas le froid, il étincelle. Les fumées des faubourgs ne salissent pas, elles cheminent. C’est le temps retrouvé, un temps pour soi. Un temps qui se laisse aller, qui se dilapide en minutes béantes, où l’esprit prend toutes ses aises. Une émotion me gagne, enfle et se répand, nourrie de musique, de livres et de ciel. J’aurais presque envie que tout cela se passe au bord de la mer, et qu’à travers la vitre glacée, des amants courent sur la plage avec un chien et un cerf-volant."
Posté le 28 février 2004.
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