C'est curieux, depuis que j'ai commencé à écrire ce post, j'ai l'impression que mon siège est plus haut, que je suis affreusement plus en vue, et ça me plonge dans une certaine perplexité. Je suis la petite fille qui se cache dans les jupons de sa maman, sauf qu'il n'y a pas de maman et que la petite fille a un peu grandi. J'enchaîne.
Je ne suis pas très branchée "technique". Il y a des finesses qui m'échappent et qui ne parviennent pas à me toucher. Je suppose que c'est comme les langues étrangères, on en bave à apprendre laborieusement les verbes irréguliers et puis on rencontre une Sandie, un Gerd ou un Joao et puis ça coule de source. Je m'éloigne. Les travaux qui parlent de technique me laissent plutôt froide par leur côté déshumanisé, coupé de la dimension humaine de l'usage que l'on peut faire de la technique. C'est ça qui me plait dans le travail de Jean-Luc. Déjà, je le comprends quand il parle de technique, ce qui montre qu'il pense aussi aux larves techniciennes (oui, bon, j'avoue, il m'a fallu trois tentatives pour parvenir à me loger ici, alors que c'était plutôt trivial... Et puis je viens juste de rependre tout ce post dont les accents avaient sauté comme par magie... ;-)) telles que moi quand il vient écrire ici. Mais surtout, il parle de ce qu'on peut faire avec tous les outils sur lesquels il rédige ses petits billets. Quelle est la place de ces outils qui sont à notre disposition dans notre vie, en quoi modifient-ils notre perception de la réalité, notre lien à l'autre et aux autres ? Ces outils peuvent-ils entraîner des changements importants à l'échelle sociale et politique ?
J'ai appris une expression l'an dernier (à peu près au moment de la création de MediaTIC, d'ailleurs ;-)) : "être au monde"... En quoi ces outils que nous utilisons sans trop y faire attention changent-ils notre manière d'"être au monde" ?
Personnellement je n'oserai pas me risquer à une réponse générale. Il y a peut-être quelques lignes directrices qui pourraient concerner une grande partie de nous, mais je n'ai pas assez d'ampleur de vision pour me lancer à faire une chose pareille. Ce que je sais, c'est que personnellement, j'ai rencontré Nava, mon amoureux, par Internet. Il m'arrive d'expliquer les circonstances de notre rencontre (lui à Aubagne, moi à Londres), et ça fait encore sourire certains... Il faudra encore que des changements s'opèrent dans la pensée commune pour que ce genre rencontres soient acceptées voire appréciées dans ce qu'elles peuvent avoir d'amusant et parfois de politique... Mais pour l'heure, il me semble que pour certaines personnes encore, l'outil, parce qu'il est récent fait "gadget". De plus, l'usage qu'en font de très nombreuses personnes (s'amuser à raconter des âneries sous couvert d'un anonymat bien pratique) n'est pas pour améliorer l'image qu'on peut se faire d'Internet de l'extérieur, où tout est mis dans le même sac, pages persos, sites de *****, forums, chat, journaux intimes et blogs. C'est pareil : le petit fils il a tout ça sur son ordinateur et ça ne m'a pas l'air très sain du tout ce fatras, ma bonne dame, f'rait mieux d'aller jouer dehors.
Donc personnellement ces Internet m'a permis de rencontrer Nava, ce qui en soi est déjà une petite bénédiction virtuelle. Puis en ouvrant mon blog, j'ai rencontré quelques personnes très particulières, que je n'aurai probablement pas eu l'occasion de rencontre dans la vie matérielle (je n'emploie pas le terme d'IRL pour l'excellente raison que je suis convaincue que la vie que j'ai sur le net existe bel et bien comme une composante de ma vie). Des personnes de pensée assez différente avec lesquelles j'ai réussi à nouer un dialogue riche, des personnes rêveuses qui m'ont emportée jusqu'aux confins de la Russie ou m'ont déposée sur des rivages paisibles et baignés d'une lueur orangée de fin de journée heureuse, par la simple force de leur plume électrique. C'est très puissant.
Je profite de ce post un peu informel pour rendre hommage à tous ces gens qui savent à la fois faire réfléchir et voyager leurs lecteurs par leurs écrits (et maintenant leurs images...) ; bien sûr mes pensées vont tout particulièrement vers Jean-Luc (j'ai épuisé mon stock de mondanités la semaine dernière, je ne peux donc être que sincère). Merci pour cette fenêtre ouverte et encore bon anniversaire à ce blog :-)
Aaaaaah mais aaaaaah !!! L'heure avancée m'a fait cliquer par inadvertance sur "publish", et il y aurait encore bien des choses à dire... Le sentiment que le laisse la lecture de MediaTIC, c'est qu'au fil des billets, il tisse progressivement une réponse aux questions que je posais dans mon post... Une réponse temporaire pour une réalité changeante.
C'est l'une des choses que j'avais à dire et qui n'apparaissent pas dans ce que j'ai écrit...
Et voilà : on me donne un espace pour m'exprimer et je me mets en tête de conquérir les vertes contrées des commentaires aussi !
Sans Prétention.
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