L'article/interview dédié à Thomas Cantaloube (faux-blogueur de son état) veut nous faire croire en filigrane (et donc pas ouvertement!) qu'il s'agit de l'un des premiers journalistes français politiques ou d'opinion à posséder un blog (ce n'est pas le cas, désolé M. Cantaloube!)... La mémoire qui se veut courte est d'oublier que des (ex)-journalistes de Libération tiennent des carnets Web depuis 3 ans... Et qu'ils ne sont pas les seuls journalistes francophones à publier aux Etats-Unis sur de VRAIS blogs !
Lorsqu'on regarde de plus près ce que Thomas Cantaloube appelle son "blog" : on notera l'impossibilité de commenter (beau signe d'interaction avec le lecteur... il faudra se contenter du courriel !), l'absence de permaliens (impossible donc de retrouver des liens article par article...), l'absence - dans le blogroll (liste de liens) - de tout lien vers un blog francophone...
Beau mythe aussi que celui du journaliste français étranger perdu en territoire américain que veut entretenir M. Cantaloube qui lutte contre l'injustice (sorte de Zorro du XXIe siècle !), avec une phrase de Bashung en exergue que je vous laisse découvrir ("rebel" ne s'écrit-il pas "rebelle ??)... Je me demande aujourd'hui si le côté rebelle, ce n'est pas de descendre dans la rue, de s'engager dans une O.N.G. ou bien avoir le courage de composer en anglais ce qui est dit là en Français... Et là, à mon propre avis, il y aurait des soucis à se faire du côté des tractations avec les avocats américains ;-)
J'en connais au moins un qui va rire de tout cela et s'en délecter : Mister M... In France himself. Le même MID va sans doute ne pas lui faire de cadeau...
On remarquera la modestie du journaliste français faux-blogueur en question en fin d'interview :
"FC- Envisagez-vous de devenir "journaliste blogger" à temps plein ?
NC - Dans l'idéal, j'aimerais me diriger vers cela. Mais je dois d'abord me faire connaître et avoir suffisamment de lecteurs. Je crains que la politique américaine soit un sujet trop restreint pour des internautes francophones. L'année qui vient me servira de test : les élections américaines de novembre 2004 et la campagne menée par les candidats me donneront l'occasion de voir si je réussis à me constituer un réseau de lecteurs."
Oui, Thomas Cantaloube n'est pas blogueur : c'est un CHRONIQUEUR ; et la nuance est importante ! Ce cher journaliste français oublie une chose avec "A chaque journaliste SES lecteurs", c'est que personne ne possède SES lecteurs... Et bien heureusement pour tout le monde !
1 commentaire:
6 ans plus tard Cantaloube est sur "Mediapart", mais ne s'améliore pas : censure des commentaires critiques sur ses articles parfois indigents...
on ne se refait pas !
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