Absurdité sur les sites personnels et le vrai réseau qui parle

Via Adverbe. C'est la phrase la plus absurde, lue sur le "phénomène" des sites personnels :

"Il n'y a pas de précédent à un tel développement de l'auto-publication, qui est par ailleurs (à notre connaissance, et si l'on excepte peut-être les blogs) l'un des phénomènes les moins bien étudiés de l'internet - ceci est un appel à contributions ! Beaucoup de ces sites sont inactifs, ou mal fichus, ou bien ils n'intéressent qu'un tout petit cercle de proches : et alors ? Ce qui compte, c'est le formidable désir qu'ils révèlent chez les utilisateurs."

"Beaucoup de ces sites sont inactifs, ou mal fichus, ou bien ils n'intéressent qu'un tout petit cercle de proches : et alors ? Ce qui compte, c'est le formidable désir qu'ils révèlent chez les utilisateurs."
-- Daniel Kaplan

Je trouve cette phrase particulièrement incidieuse et montre la méconnaissance de son auteur sur ces sites personnels et d'en faire une globalité alors qu'ils sont extrêmement divers. Il n'y a pas de "formidable désir", c'est une mythologie heureuse que de dire cela, il y a une nécessite parfois exprimée... L'important est que la capacité expressive est "libérée" via les blogs parce que c'est SIMPLE. La question de l'usabilité et du didactique est au centre de cela.

Il n'y a pas de précédent : s'il y a le précédent de l'échange, des réseaux peer-to-peer, du courrier électronique... En fait, lorsqu'on dit qu'il n'y a pas de précédent, on ferait bien de dire en quoi il n'y a pas de précédent.

On oublie TOUJOURS en France que 70% de la population n'est pas internaute, qu'il y a un chiffre qui croit : celui des gens qui ont été connectés a Internet et qui ne l'utilisent plus...

Il faudrait peut-être aussi que certains "penseurs" de l'Internet français (ou qui croient l'être) se rendent là où des populations non internautes s'y forment et apprennent, c'est-à-dire dans les cités, dans les campagnes, dans les écoles... C'est dans la réalité qu'on voit les failles d'un système...

Ces mêmes penseurs pourraient réapprendre à débattre en ligne, y passer du temps...
Exemple concret : lorsqu'on constate que les Rencontres de la Société en Réseau d'Autrans se construisent via un Wiki où l'écrasante majorité des grands pontes sont quasiment absents, on se dit que c'est le réseau qui parle ENFIN et cela rassure.
Pourquoi ne parlent-ils pas ? Où est la volonté de partage et/ou d'échange ?

Le contenu "imposé" à la population d'Internautes français passe de plus en plus en mal... Les gens recherchent autre chose. C'est une crise de médias et de leur crédibilité même qui est en cause. Le regard critique est une bonne chose de ce côté-là.

On s'évertue de parler du haut-débit, qu'il faut du contenu... Mais a-t-on oublié cette réalité : en décembre, dans le monde, il se vendra plus d'ordinateurs portables que d'ordinateurs personnels non nomades ?
Quand comptabilisera-t-on ENFIN dans toutes ces études publiées toutes ces personnes qui sont de plus en plus nombreuses à accéder à Internet ou au courriel via leur téléphone portable ?

L'Internet tourne en rond dans ce bel hexagone : des penseurs parlent en penseurs aux penseurs et à la place des Internautes... De ce fait, ils font des services pour internautes avancés conçus par des internautes avancés. Une seule chose pour combattre cela : le terrain !