La révolution informationnelle (et non journalistique) ne fait que commencer avec la possibilité pour le citoyen lambda de publier ce que bon lui semble en ayant pris un cliché avec son téléphone-photo...
C'est là le syndrome du "good enough" ; celui qui touche l'état de développement exponentiel d'une technologie qui croise un panel de besoins des utilisateurs. C'est à ce croisement précis que l'ère des pionniers est touchée par un double effet marketing-mode qui dépasse le stade technologique pour rentrer dans un usage courant (grand public) liée à la même technologie.
Il y a quelques mois, on a connu cet effet pour les enregistreurs-lecteurs MP3 à grosse capacité de mémoire (par exemple)...
Les téléphones-photos viennent de franchir un nouveau pas dans ce syndrome avec la parution dans le 2e quotidien le plus lu en Suède : The Göteborg-Posten, le 4 septembre dernier, d'un cliché issu d'un téléphone-photo pris par un individu isolé alors que le même quotidien compte une équipe de 17 photographes.
Le simple citoyen est non seulement devenu témoin de la scène de la collision entre un tram et un camion mais aussi acteur et photographe de fait.
Il a envoyé son meilleur cliché par mél directement de son téléphone à la rédaction du quotidien. L'homme a non seulement fait preuve d'une lucidité extraordinaire mais il a su jouer de l'exclusivité immédiate.
Il est évident que ce type de scoop va se multiplier dans les semaines qui viennent ; posant la question de l'utilité de journalistes-photographes ayant pour habitude de relayer l'immédiateté de l'info.
Cela sonne-t-il la fin d'un journalisme photo omnipotent ?
Via E-Media Tidbits.
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