Cet article de Babils donne à réfléchir :
"(...) Donc je raconte une histoire, des histoires, avec des bouts vrais, des bouts inventés, je ne dis pas lesquels. Mais les deux font partie de moi. Est-ce que de savoir que les quelques lignes qui vous ont touché sont fictives les rendent moins touchantes ?
Je ne sais pas, je n’ai pas vraiment de réponse en ce qui me concerne. mais je me sens en porte à faux quand on me demande la suite d’une histoire dont je ne connais pas la fin, parce qu’elle n’existe pas, ou pas encore. Je me sens aussi en porte à faux quand des personnes ont l’air de croire que je raconte ma vie, alors que pas vraiment. Désemparé surtout. Ma vie, je crois que je ne pourrais pas la raconter comme ça, devant tout le monde. Disons que l’ambiguité peut aller tant que les lecteurs sont suffisament lointains pour ne pas vraiment exister. Quand vous prenez corps, par vos interventions, vos carnets personnels, où même vos existences vraies dans ma vie à moi, j’ai l’impression de trahir d’une certaine façon, et ça me met mal à l'aise. Une solution aurait de tout écrire en "il", ou même en "vous", en "tu". Je n'y arrive pas vraiment. Et puis ma vie n'est pas tellement passionnante dans le fond.
En l’état actuel de mon égo, je ne peux pas vraiment faire autrement que de rester caché sous cette ambiguité. Et j’expose ce que je veux, c’est l’expression de mon ego aussi, bien réelle.
C’est pour ça que j’ai voulu prévenir que l’écriture était mensonge.
Des fois je préfère simplement la question, je n’ai pas vraiment de réponse."
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