Extrait :
"Alors que 32% des 18-24 ans ont voté (aux Présidentielles américaines) en 2000, 59% annoncent leur ferme intention de se rendre aux urnes cette fois-ci. Comment expliquer un tel retournement? D'après de nombreux observateurs, l'explication résiderait dans l'utilisation d'internet en politique et, notamment, dans l'engouement pour les blogs (contraction de weblogs), sortes de commentaires éditoriaux personnels permanents publiés instantanément puis archivés sur le web. Faut-il voir dans le développement de cette activité une simple mode, un outil de marketing électoral ou une véritable révolution démocratique? (...)."
Anne-Lorraine Bujon déconstruit brillamment le discours autour des blogs porté par la Silicon Valley et conclue en filigrane avec une notion forte :
"Internet crée indéniablement un sentiment d'appartenance et démultiplie la capacité de certains à se faire entendre, mais ce n'est pas pour autant qu'il fabrique du débat."
Effectivement, le débat peut se faire dans un endroit en commun : blog collectif (des "trottoirs collectifs") ? Mais on le sait bien aujourd'hui, l'Internet planétaire basé autour d'une entente cordiale est une utopie.
L'Internet singularise, "communautarise". Il invite à la création de groupes virtuels partageant des intérêts et non pas à dépasser des intérêts. L'Internet a plutôt tendance à diviser qu'à réunir. Cette tendance est très marquée et je me rappelle des propos de Joëll de Rosnay sur la question en juin dernier à Paris.
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