Blogue d'actualite du blogue et d'ailleurs sur le Web... Blogue mémoire en ligne depuis 2003... Précurseur en son genre, ce "blogue de liens" existe depuis la nuit des temps (en âge blogosphèrique). À sa naissance il participa aux grandes lignes de l'infernale blogosphère, puis des remous virtuels le firent tanguer sans arriver à le faire sombrer. Il se retrouva en ces eaux paisibles d'où il vogue désormais sans peine ni tracas...

12 mai 2006

Dans le métro

Aprés les chroniques d'un taxi Montréalais et le carnet d'une camionneuse, voici le quotidien d'une "condutrice" de train (métro parisien)...

Extrait: " Le chef de régulation me demande de tourner à Barbès. Voyageurs malades droit devant. Bon, ok. J'informe les voyageurs avec un message type à la sauce thilde, je rassure ceux qui sont près de la loge et qui viennent aux nouvelles en leur disant que normalement le prochain train ira sur Nation. J'écourte le blabla en leur disant que j'ai un métier et qu'il faut que je bosse un peu, ce qu'ils comprennent fort bien. A part une jeune femme qui rouspète haut et fort que c'est quoi ce bordel que y'en a marre que c'est toujours comme ça sur la ligne 2 et grrrr et grrrr plus loin car personne ne la suit, elle se retrouve toute seule à vitupérer (j'aime bien ce mot, vitupérer). Allez hop, première partie de la manoeuvre. Je remonte ensuite le train pour changer de loge et là, je vois deux trains sur Barbès. J'ai jamais vu ça. Sûr que ça va alléger la charge. Le train à Barbès dégage le quai et je peux entamer la deuxième partie de manoeuvre. Arrivée à quai, les signaux sont au rouge et le quai plein. Il a dû bien charger le collègue devant moi. Et là, là, j'entends le chef de régulation qui me demande de faire le service voyageur et de dégager (pas dans ces termes mais le ton employé est éloquent). Eh oh, il est pas bien, lui... C'est seulement arrivée à Dauphine que j'apprends qu'il m'a demandé d'annuler la manoeuvre et de continuer tout droit sur La Chapelle. Ben tiens, quand je remonte le train, j'ouvre mon esprit qui se met directement en prise avec Bourdon. J'avais un talent caché que je ne connaissais pas. Je me sens très forte subitement... Et puis après coup, je pense que c'est très bien de ne pas avoir reçu le contre-ordre. J'aurais eu l'air de quoi, moi, de faire descendre tout le monde puis de continuer. Faut pas prendre les voyageurs que pour des ahuris."

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