Blogue d'actualite du blogue et d'ailleurs sur le Web... Blogue mémoire en ligne depuis 2003... Précurseur en son genre, ce "blogue de liens" existe depuis la nuit des temps (en âge blogosphèrique). À sa naissance il participa aux grandes lignes de l'infernale blogosphère, puis des remous virtuels le firent tanguer sans arriver à le faire sombrer. Il se retrouva en ces eaux paisibles d'où il vogue désormais sans peine ni tracas...

04 mars 2004

Ou est passé Dear Read - Salam Pax ?

Voilà la question du moment que l'on se pose à propos du célèbre blogueur irakien Dear Raed - Salam Pax. Plus de nouvelles de l'homme depuis quelques jours d'où l'interrogation de Contre Vents et Marées :

"F5
Salam a disparu. Il allait à Kerbala avec sa famille le jour de l’attentat. Raed, son meilleur ami, n’arrive pas à le joindre par téléphone depuis. Moi, devant mon pc, j’actualise et j’actualise sa page, angoissée. Un inconnu... Mais plus vraiment un inconnu, n’est-ce pas ? C’est la magie des blogs, leur danger. Ca ne marche que dans un sens, comme un livre. Ca vous donne l’impression de connaître quelqu’un, ça vous lie à lui de manière subtile et efficace, et pour finir, vous ne possédez que des mots, du vent, vous n’êtes qu’une unité dans le compte des visiteurs ou des lecteurs de ses textes, vous êtes l’inconnu qu’il n’est plus.

Salam a disparu. J’ai peur. Je ne veux pas qu’il soit mort, ni ceux qu’il aime. Un inconnu dont vous lisez l’histoire depuis un an, c’est une sorte d’ami qui s’ignore. Depuis que je lis son journal, et celui de Riverbend, l’Irak est à ma porte. Pas un pays étranger peuplé de nombres, de tués, de tueurs, de victimes, de bourreaux, un pays avec des gens dedans, des gens de mon âge, qui ont envie de vivre. Des gens qui s’étonnent, quand ils parlent de la guerre civile qui ravage leur pays, d’avoir cette curieuse impression de parler d’un autre endroit, de ne pas faire partie de ce qui se passe, que ça ne peut pas être réel. Des gens normaux.

Salam a disparu, j’espère que ce n’est rien, que c’est juste une parenthèse dans son blog, un blanc dans son histoire. Pas la fin. Il n’a pas écrit fin après sa dernière entrée, il n’a pas dit au revoir... alors il va revenir, n’est-ce pas ? (...)"

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