Blogue d'actualite du blogue et d'ailleurs sur le Web... Blogue mémoire en ligne depuis 2003... Précurseur en son genre, ce "blogue de liens" existe depuis la nuit des temps (en âge blogosphèrique). À sa naissance il participa aux grandes lignes de l'infernale blogosphère, puis des remous virtuels le firent tanguer sans arriver à le faire sombrer. Il se retrouva en ces eaux paisibles d'où il vogue désormais sans peine ni tracas...

26 mars 2004

Le billet du jour

Du blog Chez Indrea :
"Je me suis inscrite dans le club de Jeudi midi, "encres de Chine".
Je ne suis pas particulièrement douée en art (au contraire) mais j'aime bien me retrouver devant une feuille, avec un outil et une certaine liberté. Les encres, c'est sans doute l'idéal. Pour le moment, chacun ramène soit un tableau, soit (pour moi) une photo-paysage, et essaye de transmettre ça sur du papier. Aujourd'hui, j'ai juste fait du noir et blanc.
C'est pas évident, mais ça se fait rapidement et ça donne un résultat à la fin. Et il y a la sensation de l'encre luisante, froide et condensée qui s'infiltre dans le papier. C'est assez agréable. Pas comme un trait de crayon, qui est insignifiant. Un trait d'encre, c'est définitif, et rarement "raté".
Il y a aussi l'ambiance : on est deux troisième dans un groupe de filles de sixième qui en savent pourtant beaucoup plus que nous vu qu'elles en font depuis longtemps. On parle toutes les deux, j'ai rarement l'occasion de voir les gens comme ça, dans une situation calme, tranquille et décontractée, sans forcement entrer dans une discussion passionnée...
Et notre prof d'art plastique. C'est aussi pour elle que je suis venue. Elle a la cinquantaine, une petite dame qui pourrait avoir un côté vieille peau mais un profile "simple" qui lui donne une certaine beauté et une incohérence dans son look. Régulièrement en arrêt pour dépression, elle a une façon de dire les choses, un humour noir et cynique qui me plaisent. C'est assez naturel, chez elle, de dire des vacheries, des compliments, ou n'importe quoi qu'elle pense, sur les gens sans trop s'en soucier. De se pleindre, beaucoup, de beaucoup de choses, en riant à moitié et en ajoutant parfois : "c'est qu'elle est completement toquée à se plaindre sans arrêt la mère Goulliard" (c'est elle, bien sûr)
J'ai beaucoup ris le jour où cette "petite femme" à l'allure vieillie nous a sorti, le sourire dans l'oeil : "bon, c'est pas tout ça mais on va pas y passer notre jeunesse ! ".
Bref, ça change de la lourdeur et de l'absence d'interêt qu'ont les jeudis."

Posté le 25 mars 2004.

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