Blogue d'actualite du blogue et d'ailleurs sur le Web... Blogue mémoire en ligne depuis 2003... Précurseur en son genre, ce "blogue de liens" existe depuis la nuit des temps (en âge blogosphèrique). À sa naissance il participa aux grandes lignes de l'infernale blogosphère, puis des remous virtuels le firent tanguer sans arriver à le faire sombrer. Il se retrouva en ces eaux paisibles d'où il vogue désormais sans peine ni tracas...

26 avril 2004

Un blog, c'est quoi (9)

Un blog ? Chacun en possède sa propre définition... D'où l'idée d'une rubrique qui devient récurrente sur mediaTIC et qui mentionne les différentes définitions d'un blog vues par des carnetiers francophones.
Voici une définition chez BlogMeBlogMoi (8 décembre 2002) :
"TO BLOG OR NOT TO BLOG
ah! l'impitoyable dictature du blog! on commence par écrire tous les jours, puis la discipline s'érode, on tombe dans l'hebdomadaire, puis on se retrouve un jour devant l'écran vide, avec peu ou rien à dire. ce n'est pas tant qu'il n'y a rien à dire. c'est plutôt que la familiarité avec le blog s'effile: pareil à des retrouvailles avec un ami perdu, on peine à trouver des mots légers, des mots tout court, une vie entière à raconter, que finalement on se tait dans un silence embarrassé.
contrairement au monologue intérieur, le blog s'efforce d'être cohérent, d'éviter les redondances. comprenez: l'évocation d'un seul lieu, un mot, fait défiler devant mes yeux des centaines de souvenirs, y compris le souvenir même d'évocations passées et des discours intérieurs qu'elles ont provoqué. pour vous, le lieu n'évoque rien, et le mot provoque des associations différentes, auxquelles vous êtes très probablement indifférents.
tout le travail du blog est d'expliquer, de reformuler, recréer pour d'autres une expérience défunte. le blog constitue de la sorte un équivalent d'exercices abdominaux. sans lui, on s'amollit, s'assoupit, on sombre dans une douce apathie/aphasie, un monde circulaire réduit à quelques mots, qui suffisent à provoquer une sensation passablement proche de l'expérience même. lovés sur un canapé, plus besoin d'expliquer, on sollicite un même mot à l'infini, comme ces petits rats blancs dans leur cage de labo ne bougeant plus que pour déclencher leur perfusion de coca. pourquoi partager dans la douleur et l'effort quand on peut avec trois mots compris par nous seuls récréer le délice?
le blog est-il un effort chrétien et humaniste, poussant son auteur à partager coûte que coûte? la mystique du partage fait en effet que l'on est plus heureux de donner que de recevoir, et que contrairement à la logique mathématique, plus le partage est grand, plus les récompenses individuelles sont importantes.
ou bien le blog n'est-il qu'un exercice de conquête de notre ego, qui cherche à se greffer dans la conscience des lecteurs, agrandissant ainsi son empire spatial et temporel?
beaucoup sont fascinés par le phénomène des blogs et leurs promesses de vie éternelle. certains vont jusqu'à construire leur première page. peu durent. parce que tenir un blog, c'est chiant, ça prend du temps, requiert une discipline de fer, et vous force à puiser des trésors d'imagination quand vous avez la tête vide. ce qui pousse les bloggeurs à écrire jour après jour relève de la pathologie: un penchant contre nature pour le travail d'écriture, un besoin de communiquer par des moyens trop sophistiqués, la croyance que la pensée exprimée a une vie indépendante libérée du joug de son auteur, et la conviction que nul autre exercice n'apporte le salut (...)."

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