"Ce n'était pas clair au début, mais je ne constate que très peu de modification dans le ton de ce que j'ai produit dernièrement. Et dire que j'ai cru un instant que l'abondance des hyperliens révélait mon inconfort des derniers jours devant l'augmentation du nombre de personnes qui "avouent me lire". D'où l'idée d'aborder ce billet avec la résolution de ne pas hyperlier... pour voir ! Et ça marche... je suis forcé d'écrire, de creuser plus profond, de puiser là où le masque des liaisons m'emportait (...)."
Ytsejamer qui porte une très belle citation en exergue de son blog : "L'analphabète de l'an 2000 ne sera pas celui qui ne saura ni lire ni écrire, mais celui qui ne saura apprendre, désapprendre et réapprendre - Alvin Toffler" se questionne dans son article Bloguesphère: la danse de l'abeille sur la pertinence du carnet Web pour la discussion :
"Je suis peut-être prétentieux et trop ambitieux mais j'écris pour être lu et susciter des réactions. Bien sûr, j'apprends beaucoup en faisant cela... et en lisant les autres aussi. Mais, à la longue, si la dynamique se poursuit tel qu'elle est actuellement, j'ai peur de m'essouffler à entretenir ce cybercarnet. Je suis une vingtaine de blogues et les commentaires se font très rares. Cette constatation me ramène à chanter la même marotte que je chante depuis le début: le cybercarnet n'est pas fait pour soutenir une discussion
(...)
Je me sens parfois un peu comme une abeille qui butine de blogue en blogue à la recherche du nectar si précieux; après tout, nous vivons dans une société du savoir, non? J'en prends un peu partout... mais cela me permet rarement d'approfondir.
(...)
De nombreuses personnes se targuent du potentiel du volet public de l'outil. La loi du nombre et de la moyenne, en plus des possibilités de réseautage, devraient faire en sorte que les idées soient davantage approfondies, mais je crois que c'est davantage l'intérêt de se différencier des autres qui prend le dessus au sein de la bloguesphère.
(...)
En ayant chacun notre propre carnet, nous devenons un peu plus égocentriques."
Je suis partiellement d'accord avec l'auteur de ce billet : les projets collectifs voire collaboratifs peuvent gommer, en partie, cet égocentrisme... La valeur "communautaire" est non évidente à établir : elle se construit avec le temps et non en quelques jours.
Clément Laberge répond au billet précédent point par point avec une conclusion qui relance le débat, appelle aux nouvelles idées :
"Ma conviction est que les carnets permettent la mise en commun des objectifs, des ressources et des résultats (toujours provisoires) de nos réflexions... mais comment nous pourrons structurer ce potentiel de manière à ce qu'il se révèle de façon plus convainquante, pour des types d'utilisateurs de plus en plus variés... ça, ça reste largement à voir. À inventer."
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