Blogue d'actualite du blogue et d'ailleurs sur le Web... Blogue mémoire en ligne depuis 2003... Précurseur en son genre, ce "blogue de liens" existe depuis la nuit des temps (en âge blogosphèrique). À sa naissance il participa aux grandes lignes de l'infernale blogosphère, puis des remous virtuels le firent tanguer sans arriver à le faire sombrer. Il se retrouva en ces eaux paisibles d'où il vogue désormais sans peine ni tracas...

30 juillet 2004

Le billet du jour

Du blog Dérapages synaptiques :
"Métro-polis
Le coeur s'épanouit parfois coruscant à la pénombre du soir commençant : un appel, en route, entrevue financière improvisée - il est 22h, le banquier fait ses heures supplémentaires.
Les souricettes noires grises des rails du métro vadrouillent curieuses au nettoyage des détritus organiques, saoûlées de l'air vibrant des extracteurs pollués - chant grave tibétain en prière à la modernité d'acier stridulant, recomposé, réorchestré. Le carrelage blanc trahit irrégulier l'intention de l'humaine construction *rien n'est parfait sous terre, c'est juste bien ingénié*.
A l'approche de la rame, c'est l'été, quai jeté d'éclats de voix colorés, jusque rauques alcoolisée des clochards tapissiers. Un matelas porté par deux japonaises. Des tenues de sortie, jupe lamée nu-pieds, le téléphone d'accompagnement et le boyfriend accessoire. En noir, les deux. Ou l'inverse. L'inévitable survet bleu trois bandes - vintage absolu ou parfait démodé ?
Béton sonore des travées enterrées - on les a repeintes en clair, aube artificielle de nos voyages transquotidiens. Qui sont les taggueurs rouge, noir, bleu, vert des corridors obscurcis ? On ne les voit jamais, intervenants nocturnes de souterrains clos ? champions gonflés d'hormones des heures d'ouverture ? ouvriers retors, pyromanes du nettoyage commandé *"au moins, j'aurai un boulot demain !*
Et les flashs néons clignotent sur les visages reflétés.
On sort, l'air est doux, le bar presque vide, James Stewart en reconnaissance *comment on l'a reconnue ? aucune idée*, grande discussion, bravo pour le concours d'entrée !
Les deux heures portières nous échappent, on sort. Vadrouille - Blanche en travaux, on est un peu privé. Retour au foyer, c'est l'heure de reposer.
L'angoisse nocturne peut être apaisée déambulante sur l'âme de la ville."

Posté le 29 juillet 2004.

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