Magnifique article : Je crois que je vais pleurer

Très rares sont sur les blogs, les articles ont vrais, utiles, explicatifs, sensibles et illustrés. C'est tout cela que j'apprécie le plus ; lorsque le témoignage se fond dans la sensibilité, lorsque les mots résonnent et font écho dans notre histoire personnelle, collective. L'expression est alors simple, la fluidité du discours toute naturelle et les pleurs vous délivrent, emporté par la beauté des phrases...

Le billet dont je vous parle, c'est le plus beau que j'ai découvert depuis le début de cette aventure mediaTIC en février dernier :

Je crois que je vais pleurer.
Il est issu du blog Racontards.

Comme un petit trésor qu'on veut d'abord garder pour soi, j'ai beaucoup hésité avant d'écrire sur cet article. Je ne veux en rien l'égratigner... J'ai compris une chose de témoignage : que le moment était exceptionnel, que la haine et le racisme peuvent être être dépassés par un acte symbolique... Et ces dessins, ces peintures d'enfants, comme elles sont belles !

Ca commence comme cela :

" Je n'aurais pas dû me maquiller ce matin. Je sens que je vais pleurer. J'ai une toute petite boule dans la gorge et je sais qu'elle va grossir dans les heures qui viennent. Je cours le long de la rue, j'ai peur d'être en retard. j'aperçois la foule massée devant l'école de Lou, la plaque sur le mur cachée d'un drap... Non ça va, je suis à l'heure.

Depuis de nombreuses semaines, dans l'école de ma fille aînée, on parle de la shoah. C'est une association, celle des enfants juifs déportés de Paris, qui a demandé à l'académie et à la mairie, de pouvoir consulter les registres scolaires des années d'horreur, d'y relever les noms de tous les enfants qui ont été déportés et qui ne sont jamais revenus. En ces périodes troublées de communitarisme, de repli sur soi, de violence, l'équipe enseignante y a vu une excellente occasion de montrer aux enfants jusqu'où l'intolérance peut mener. Des rescapés des camps de la mort sont passés dans les classes, raconter aux enfants ce qu'ils ont vécu. Dans les classes plus petites, ce sont des enfants cachés qui ont parler, on ne peut pas asséner la même chose aux plus jeunes qui pour certains n'ont même encore 7 ans ..."

Il vous faut ensuite aller à cette adresse pour découvrir la suite...

M A G N I F I Q U E