Blogue d'actualite du blogue et d'ailleurs sur le Web... Blogue mémoire en ligne depuis 2003... Précurseur en son genre, ce "blogue de liens" existe depuis la nuit des temps (en âge blogosphèrique). À sa naissance il participa aux grandes lignes de l'infernale blogosphère, puis des remous virtuels le firent tanguer sans arriver à le faire sombrer. Il se retrouva en ces eaux paisibles d'où il vogue désormais sans peine ni tracas...

21 décembre 2003

Le billet du jour

Du blog Ouahad.com Log :
"C’est une histoire de jolie fille riche. Elle, adorable, attend au comptoir d’un magasin chic Boulevard des Italiens. Elle achète un Mont Blanc, à bille, classique, noir. Elle l’a choisi en cinq minutes et pendant qu’une vendeuse fait briller le stylo, tamponne la garantie, et plein d’autre trucs de vendeuse, je la regarde. De haut en bas, et dans l’autre sens, et plutôt le haut que le bas. De bas en haut elle porte des Converse en cuir noir, un jean déchiré. Un manteau multicolore, trop ample et qui cache et ses jambes et ses hanches et le reste. Un sac rose et dessus kissing en brillants, ou quelque chose comme ça. Et, en remontant, encore, elle a ce grand bonnet noir qu’elle abaisse juste au dessus de ses yeux noirs et de ses lunettes aux C entrecroisés, brillants inclus. Et le reste ? Adorable, adorable, etc. Il y a sa bouche et sa jolie voix, ses yeux – mais ne voit-elle pas que je la regarde, qu’est-ce qu’elle fout ? un minuscule grain de beauté, juste sous la bouche, un peu à gauche en descendant. La vendeuse prépare le paquet cadeau. Pour son père ou l’homme de sa vie du moment. Elle ouvre son sac, dont elle sort un portefeuille (avec le monogramme, les nouveaux, avec les couleurs acidulées), et du portefeuille elle sort une carte de crédit – il y en a plusieurs, plutôt brillantes. Et deux photos d’identité, une en noir et blanc, l’autre en couleur. Et sur les photos, un mec aux cheveux longs.
Quand elle tend sa carte, elle s’approche de la caisse, je me recule, en disant pardon mademoiselle, parce que je suis juste à côté – le magasin est grand, elle reste la plus jolie, mais finalement, ce n’est pas de chance, la machine est sans fil et la vendeuse la lui apporte. Alors la vendeuse me demande ce qu’elle peut faire pour moi, je lui demande juste une recharge 2004 pour un agenda en souriant, non pas parce que je suis poli mais parce que la jeune fille riche qui dit au revoir était vraiment adorable."

Posté le 19 décembre 2003.

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