Le billet du jour

Du blog La Rue Du Temps :
"Je te rends ton amour
J'hésite à poster cet article. Je me suis trompée tant de fois à croire que c'était la fin.
Mais peut-être qu'on a juste reculé pour mieux sauter, et qu'on a fini par arriver au point de non-retour, où on a fait le tour du sujet. Camilla et moi.
C'est tout en même temps.
C'est le cri pour gommer les ratures.
C'est la maîtrise de soi pour se convaincre que, finalement, "c'est pas si important".
Ce sont les sourires en repensant à la complicité.
C'est la déchirure de ce qui ne s'est pas accompli.
C'est la haine de ce qu'elle n'a pas été.
C'est en avoir eu mal à mourir.
C'est le mépris de ses incertitudes amoureuses.
C'est la folie de croire que tout pourrait recommencer.
C'est la violence physique pour garder son nom sur mon bras.
C'est se faire violence pour tirer un trait sur le passé.
C'est parfois des pleurs, on ne sait trop pourquoi.
C'est la jalousie de tous ces Autres qui l'entourent.
C'est mon orgueil à ravaler.
C'est la résignation à se dire que, de toute façon, c'était condamné dès le départ.
C'est tout juste un bête haussement d'épaules quand on s'aperçoit que ça a duré à peine plus longtemps qu'avec Marie.
C'est se sentir proche de la fin, parce qu'à quoi bon recoller les morceaux ? Tant ne pourront jamais être retrouvés..
Mais je comprendrai bien un jour que le monde continue de tourner quoiqu'il arrive.
Et on réduit enfin ça à une amitié adolescente. Un banal terme générique et tellement usé qui me donnera envie de me cogner la tête contre le mur. Ca a été tellement plus (...)."
Posté le 7 décembre 2004.