Blogue d'actualite du blogue et d'ailleurs sur le Web... Blogue mémoire en ligne depuis 2003... Précurseur en son genre, ce "blogue de liens" existe depuis la nuit des temps (en âge blogosphèrique). À sa naissance il participa aux grandes lignes de l'infernale blogosphère, puis des remous virtuels le firent tanguer sans arriver à le faire sombrer. Il se retrouva en ces eaux paisibles d'où il vogue désormais sans peine ni tracas...

19 janvier 2008

Une oeuvre inachevée

Via le carnet d'Eva qui tient son journal virtuel intitulé "Regards Solitaires" depuis la nuit des temps blogosphèriques, un billet plein de richesse qui se penche sur l'écriture virtuelle...

Extrait:
"(...) Mais ce journal est également une oeuvre au sens le plus noble du terme : un ensemble organisé de signes qui ne sont pas tout à fait juxtaposés les uns aux autres par hasard, mais qui, secrètement, voire inconsciemment, concourent à une fin, à un sens. Ce n'est par pour rien que je noircis des pages ici et que je les empile les unes sur les autres. J'aligne les entrées. Les jours, les mois, les années se succèdent dans un calendrier organisé et structuré. J'écris parce que j'ai besoin de me dire, mais à chaque fois c'est précisément ici, dans ce lieu que je reviens. Les pages s'accumulent, à tel point qu'il est devenu illusoire d'essayer de les comptabiliser. Je ne sais pas très bien pourquoi j'écris. Je sais qu'il y a en moi ce besoin de se dire, cette nécessité de se comprendre, cet espoir aussi d'arriver un jour à s'accepter. Je voudrais comprendre pourquoi je suis ici, dans cette vie et parvenir enfin, une bonne fois pour toutes, à lui donner un sens. En écrivant ma vie, j'ai l'illusion que je ne vis pas pour rien, que les mots que j'aligne pages après pages ont un sens. Pour moi, pour les autres. J'écris ma vie dans mon journal et, ainsi, je laisse des traces de ce que j'ai vécu. Et du coup, je ne l'ai pas tout à fait vécu pour rien. En écrivant, je retrouve un petit peu du temps perdu. Je ne perds pas mon temps en écrivant, mais au contraire je le retiens et l'empêche de me laisser mourir en lui. Parce que j'ai écris ma vie, je ne l'ai pas complètement vécue dans le vide. (...)"

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