Coté Samantdi, extrait: "Ma blogosphère n'est pas morte parce qu'elle est faite de vivants. Certains écrivent qui n'écrivaient pas, d'autres écrivent moins qui écrivaient beaucoup. Mais il y a toujours cent liens dans mon agrégateur, et je fais un effort pour me restreindre à ce chiffre symbolique.
Grâce à un heureux concours de circonstances, j'ai pu rencontrer Anita du blog La Pêche à la Baleine, et Eric du blog QueerAsF... (je vous avais déjà conseillé la série de cet anesthésiste qui vous dévoilera tous les secrets de son métier). J'ai retrouvé le plaisir intact de faire lien avec des inconnus connus, d'entrer de plein pied dans une vraie conversation, un échange qui va au-delà des apparences et des banalités. Comment aurions-nous pu le faire si nous n'avions lu certains de nos billets qui nous donnaient accès les uns aux autres?
(...)Comme dans tous les ruisseaux, même s'il y a plus de savates que de pépites, on trouve aussi des merveilles. Un éclairage inattendu, une voix claire, un esprit éclairé, un honnête homme.
Mais plus que de savantes théories, la vie de ma blogosphère résonne de fous-rires autour d'échanges hautement frivoles et de commérages de la dernière importance. On s'y amuse beaucoup.
Ma blogosphère tisse des rencontres de mots. Les mots de drôles d'humains, étranges, complexes, fascinants, parfois agaçants mais vivants. Pour le reste, restons modestes. (...)"
En fait, je ne pense pas que la blogosphère soit morte, elle mature. Un grand nombre de personnes se sont confrontées à la difficulté d'écrire et au caractère tempovore de l'exercice,ils ont renoncé. L'hostilité et la rancune des proches sur une visibilté non souhaitée en ont fait renoncer encore plus. Je suis stupéfaite par le grand nombre de personnes qui cachent leur identité et l'existence de leur blog pour ne pas avoir à le fermer. Encore régulièrement on me qualifie d'exhibitionniste. Ce n'est pas le terme qui me gène mais le fait qu'on ait besoin de me qualifier.
Je rejoins le texte sur la disparition progressive du paysage des voix uniques. Un grand nombre de blogs sont devenus des outils de travail avec des rédacteurs rémunérés. La nature a horreur du vide. L'information se regroupe et l'analogie avec les radios libres me paraît très juste. Mais je pense que les blogueurs sont les seuls responsables de cet état de fait. Peu sont ceux qui ont accueilli le média comme une fin en soi.(...)"
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