D'emblée, elle pointe ce qui fait l'attrait du téléphone-photo :
"Un mobile est devenu un objet usuel, qu'on porte toujours sur soi. Du coup, son extension photographique suit aussi le quotidien. Une fête entre amis, un coucher de soleil, le visage de ses enfants. Clic !clac ! Des détails précis, comme un morceau de tasse, un pied, un verre de bière, les prix de l'essence dans les stations-service, des visages qu'on veut mémoriser. Clic !clac ! L'appareil sort de la poche, c'est instantané, ludique"
Dans son article, Frédérique Roussel mentionne un résultat de sondage assez surprenant :
"La filiale britannique du leader mondial du téléphone mobile a demandé à 3 500 femmes comment elles utilisaient leurs phototéléphones. Leurs réponses laissent songeur : 20 % se prennent elles-mêmes dans de nouvelles tenues pour les montrer à leurs copines, 18 % prennent des chaussures et des vêtements dans les vitrines pour les mêmes raisons, environ 15 % prennent leur nuque pour contempler ou faire contempler leur coiffure, 10 % s'en servent pour inspecter leurs dents après un dîner... Et pas moins de 10 % arrivent à s'en servir comme miroir pour rectifier leur maquillage !"
Bien entendu, le problème des photos "volées" (espionnage industriel, droit des personnes sur leur image, droit sur l'image d'une propriété privée) est également évoqué avec les mesures qui visent à limiter les usages illicites du téléphone-photo (interdiction d'entrer dans certains lieux avec un téléphone-photo, dispositif de déclenchement sonore non désactivable sur les appareils...). Ce qu'on pourrait surtout espérer au détour de la prolifération de ces pratiques, c'est que la médiatisation de quelques cas de jurisprudence puisse contribuer à éclairer le public sur les subtilités des droits d'auteur et des droits-voisins en matière d'image.
Signalons au passage que Jean-Luc Raymond est cité dans cet article comme un "fin observateur de la blogosphère", et que Frédérique Roussel y annonce également la parution prochaine d'un ouvrage de Cyril Fievet et Emily Turrettini sur les blogs.
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