Entre temps, la plupart des journaux en ligne censurés avaient trouvé des hébergements transitoires ailleurs. Mais pas mal d'arrestations ont eu lieu. Certains fournisseurs d'accès arrêtés dès le 22 août ont été libérés, et maintenant c'est le tour des journalistes-blogueurs.
le 31 août, dès les premières arrestations, le journaliste blogueur Sina Motalebi a tiré la sonnette d'alarme et fait part de sa très vive inquiétude. Pour ma part l'inquiétude est d'autant plus grande que Sina Motalebi, déjà emprisonné puis libéré l'année dernière, n'a rien publié depuis le 31 août sur son blog. Je fouille un peu plus loin, et j'apprends par plusieurs sources (Hoder, Sobhâneh, et le journal en ligne Gooya) que le père de Sina Motalebi (Saïd Motalebi, 62 ans, cinéaste et juriste, hospitalisé à plusieurs reprises pour des problèmes de coeur) a été arrêté le 10 septembre. Pour le journal Gooya il n'y a pas de doute que cette dernière arrestation est une mesure d'intimidation qui vise Sina Motalebi qui avait bénéficié de nombreux soutiens en dehors de l'Iran pour sa libération de prison l'année dernière.
Les médias occidentaux commencent enfin à s'émouvoir de cette vague de censure. Le 9 septembre, Reporter sans frontière, et aujourd'hui, Samizdat.net, font état de l'arrestation de trois journalistes Babak Ghafori Azar, Shahram Rafihzadeh et Hanif Mazroi. Une coquille a dû se glisser sur les dates d'arrestation, car d'après ce que j'ai lu sur le blog de la journaliste et blogueuse Nedâ Dehghân, ces journalistes ont été arrêtés les 7 et 8 septembre (et non les 7 et 8 août).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire